UNE PLONGEE DANS LE MONDE DES ANIMISTES

Louange à Allah et prière et paix sur son Prophète (s).

La roqya nous a ouvert une voie extraordinaire pour prêcher les animistes. Dans une certaine ville nous sommes allés visiter le chef du village des pêcheurs. Il nous a parlé de ses difficultés et nous lui avons proposé de ramener les djinns. Ils sont venus dire qu’ils sont là pour les protéger. Connaissant bien ce phénomène, je leur demande : «  Et qu’est ce que vous prenez en échange ? » Après insistance ils dirent : «  Ce qu’il y a de plus cher ». Ah bon ? Et vous les protégez de quoi alors ? Pour assurer sa position de chef. Il nous explique qu’auparavant il adorait un fétiche. Il l’avait posé dans la cour et tous les matins, il priait pour lui, puis il versait une bouteille de Fanta devant lui et je ne sais plus quelle nourriture. Des fois il lui égorgeait un coq blanc et des fois un bouc. Depuis, il s’était converti au christianisme et a laissé tout cela. Je lui ai expliqué qu’avec les djinns on n’est jamais gagnant : c’est comme si vous recrutez un bandit pour vous protéger : il pourra le faire mais il prendra tout ce qu’il y a chez vous. Quand il n’y aura plus rien à prendre, il fera de vous son esclave. Puis il nous a dit que depuis cinq ans, il n’y a plus de poisson chez eux, et avec leurs petites pirogues ils ne peuvent pas aller loin. Nous avons ramené les djinns qui faisaient le blocage et ils étaient très en colère. Ils disaient : « Pourquoi vous voulez libérer nos captifs ? Ils n’ont qu’à nous faire plus de sacrifices ! » Effectivement le chef a confirmé qu’auparavant, ils pouvaient prendre un bouc, l’emmener loin dans la mer et l’y jeter. Les djinns ont bien résisté mais à la fin ils se sont convertis. Nous avons ensuite cherché à rencontrer le chef de terre (le chef des premiers occupants des lieux qui sont aussi les gérants des alliances avec les djinns). Nous leur avons exposé le problème et la solution que nous proposons. Tout le monde s’est tenu la main pour faire un captage collectif et ce sont des djinns musulmans qui sont venus dire qu’on les a déjà convertis et qu’il n’y a plus rien. Qu’Allah facilite le retour des poissons, ce sera une cause pour leur conversion in cha Allah.

Une remarque : ne pensez pas que ces animistes sont un genre de sauvages. En allant avec le chef de terre chez le chef des pêcheurs, il me dit que chez eux il y a toujours un grand frère sans lequel rien ne peut se décider. Il m’a demandé si ce n’était pas ainsi chez nous. Je dis : « Non, celui qui s’est marié et parti vivre avec sa femme plus personne ne lui dit ce qu’il doit faire ». Il dit : « Mais si vous avez hérité une terre et vous n’arrivez pas à la partager, il faut le grand frère pour trancher ». Je dis : « Ah, chez nous si on n’arrive pas à trancher c’est le tribunal qui va trancher ». Il rit et dit : « Mais est ce que vous êtes des hommes même ?! » Sans vouloir commenter ce point précis, je veux juste signaler que ces animistes qui n’ont jamais quitté leur forêt sont aussi humains que nous, intelligents avec leur culture, leur système de valeurs et certainement des qualités que nous n’avons pas.

Le chef a encore mentionné qu’il est artisan bijoutier et que l’or disparaît des fois dans sa boutique. Il s’est retrouvé endetté et travaillait maintenant à rembourser l’or perdu. Nous sommes allés capter les djinns dans sa boutique et ils sont venus dire qu’ils ne font que prendre ce qui leur appartient. Des hommes avaient demandé l’aide des djinns pour obtenir de l’or. Donc non seulement les djinns réclament des sacrifices pour ce service, mais en plus ils continuent à considérer que l’or leur appartient et réclament des droits dessus. Nous avons détruit les pactes entre hommes et djinns et chacun n’avait qu’à garder l’or qui était chez lui. Nous avons aussi visité un autre village de pêcheurs et Allah a fait que le village était réuni autour d’une chrétienne qu prêchait. Ils nous ont fait un accueil spectaculaire avec applaudissements et chants. Après avoir exposé l’objectif de notre tournée, nous avons mentionné le problème des poissons et proposé de résoudre cela pour tout le village en captant les djinns sur place. Alors les présents se tinrent la main pour faire une chaîne jusqu’à moi et nous avons capté. Les djinns sont venus extrêmement fâchés et m’ont donné l’ordre de quitter le village immédiatement et le capteur s’est jeté sur moi. Tout le village regardait avec de grands yeux. Nous avons pris les djinns une deuxième fois et ils ont dit : « Pourquoi voulez-vous nous enlever nos captifs ? ». Comme toujours ils ont fini par se convertir par la grâce d’Allah, puis nous sommes partis en priant que les poissons reviennent.

Voyez-vous la similitude de ces histoires avec celle du Nil en Egypte ? Quand les musulmans ont pris l’Egypte, à un certain moment les autochtones vinrent voir Amr Ibn Alâas, conquérant et gouverneur, lui dire qu’il y a une coutume sans laquelle le fleuve ne coule pas. Et qui consiste à prendre une fille vierge, à combler ses parents d’or et de cadeaux jusqu’à ce qu’ils consentent à la sacrifier, puis ils la préparent comme une mariée et la jettent dans le fleuve. Amr dit : « Cela n’est pas possible en Islam ». Les jours passaient et l’eau ne venait pas jusqu’à ce que la population voulut fuir le pays. Amr écrivit alors à Omar Ibn Alkhattab, qu’Allah les agrée, lui exposant la situation. Omar répondit : « Tu as bien fait car l’Islam n’accepte pas cela. Quand tu recevras mon courrier, mets le papier dans le Nil ». Amr regarda le papier qui contenait : « De Omar Ibn Alkhattab au Nil d’Egypte. Si tu coules de toi-même alors ne coule plus. Et si tu coules par l’ordre d’Allah, coule par l’ordre d’Allah ! ». Amr mit le papier dans le Nil et le lendemain le Nil avait monté de huit mètres ! Ainsi Allah abolit cette tradition en Egypte. Qu’Allah fasse de nous une cause pour abolir ces traditions en Afrique.

Puis nous avons pu visiter le chef de terre de la ville. Comprenez bien que nous sommes au cœur du système animiste. On évite de dire féticheur car cela signifie dans la culture populaire gardien du fétiche, sorcier que les gens viennent consulter. Après avoir discuté avec lui et capté les djinns qui étaient ses protecteurs en échange de sacrifices humains, il était étonné car les sacrifices humains avaient été abandonnés depuis longtemps. Je dis : « Mais les djinns sont toujours là, et ils protègent votre pouvoir de chef et en échange prennent tout ce qui vous est cher ». Il était très touché et il est parti réunir les vieux décideurs dans la ville puis nous a convoqués. Est-ce que vous nous voyez devant de sages animistes leur expliquant le mal-fondé de leur culte de djinns ? Puis nous avons expliqué que nous traitons les problèmes collectifs gratuitement mais pour les problèmes individuels chacun devra se présenter pour lui. Ils discutèrent puis nous exposèrent le problème de l’école primaire et du lycée dans la ville. Leurs enfants ne peuvent pas réussir les examens, jusqu’à ce qu’ils les envoient dans d’autres écoles ailleurs, alors que les enfants qui viennent de l’extérieur réussissent dans leurs écoles. Nous avons capté les djinns et il s’est déroulé sous leurs yeux une séance de bras de fer avec les djinns des plus dures que j’ai vécues. Les djinns venaient des Bermudes et réclamaient des sacrifices. Le triangle des Bermudes est le Q.G. d’Iblis le maudit, ce qui explique les disparitions d’avions et de bateaux et divers phénomènes incompris. Le fait que les diables viennent directement des Bermudes pour gérer la situation montre à quel point l’affaire est sensible pour Iblis. Les diables – et lui en premier - se nourrissent des actes sataniques, au sommet desquels viennent les sacrifices humains. D’où le remplacement des sacrifices humains par des sacrifices de cabris dans ce peuple n’était pas du tout apprécié des chayatins qui ont décidé de bloquer tous les aspects de leur vie jusqu’à ce qu’ils reviennent à la pratique de leurs ancêtres. La résistance de ces chayatins était tellement acharnée que quand ils sentaient qu’ils allaient se convertir, ils se suicidaient. Tout cela s’est déroulé sous les yeux des sages animistes et s’est soldé par la conversion de tous les chayatins et la fin du conflit in cha Allah. Ensuite nous avons encore cherché s’il y avait des djinns à l’école. Ils sont venus dire qu’ils suivent les cours, est-ce qu’ils n’ont pas le droit de suivre les cours ? Je dis : « Vous pouvez suivre les cours, on veut juste que vous soyez musulmans ». Après leur conversion je leur ai demandé si leur présence perturbait les cours des enfants. Ils dirent : « Bien sûr, puisque nous sommes dans leurs méninges, c’est pour cela qu’ils n’apprennent rien du tout ! ». C’était à moins d’une semaine des examens de CM2 et nous prions Allah que les enfants réussissent, que les parents se convertissent et que tous ceux touchés par les problèmes mystiques viennent se soigner par la roqya pour voir la grandeur d’Allah. Ils avaient d’autres problèmes graves qui touchaient leur communauté et qu’ils ne parvenaient pas à nous exposer car ils devaient d’abord consulter l’ensemble des aînés et ils avaient une réunion dans les jours à venir où les gens devaient venir de l’intérieur des terres. Nous avons donc laissé sur place une équipe pour gérer cette situation et voyez la grandeur d’Allah, comment Il nous a permis de régler en quelques minutes, un problème qui dure depuis plusieurs générations.

La route est donc grande ouverte pour que la caravane de roqya et les centres de roqya deviennent des outils pour convertir les animistes à chaque occasion.