CONSULTATION AVEC LES SAVANTS SAOUDIENS

Louanges à Allah et prière et paix sur son prophète.

Par la grâce d’Allah j’ai profité de mon pèlerinage pour me rendre au bureau du mufti général du royaume d’Arabie Saoudite à Mina. Pour ceux qui ne connaissent pas ce poste, c’est la personne dans le pays qui prend les décisions officielles et définitives – avec un comité toutefois – dans le pays en matière de religion. Le périple fut impressionnant puisque je me suis fait diriger de mufti en mufti et de bureau en bureau pendant cinq heures avant d’atteindre le sommet. Cela m’a valu autant de rencontres et d’échanges enrichissants.

Le mufti et son collaborateur cheikh Ahmad Almoubaraki – membre permanent du comité de la fatwa d’Arabie Saoudite - avec lequel j’ai le plus discuté n’ont pas voulu me donner une réponse écrite et tamponnée comme je le demandais. Mon objectif était de mettre fin à la polémique autour du captage, ou en tous cas d’avoir un argument indiscutable qui serait un OK officiel des plus grands savants de l’Arabie Saoudite, ou de laisser le captage s’ils disent que l’islam l’interdit, car je ne me veux pas me battre contre les savants et mon mouvement n’irait nulle part si nous allons contre les décisions des plus grands savants. De plus il serait vraiment hautain de consulter des savants pour avoir leur accord et de rejeter leur décision en cas de refus. Je ne peux vous transcrire phrase par phrase la discussion que nous avons eue car je suis resté trois heures dans la tente du grand mufti (tente qui accueille ses centaines d’invités) mais je demande à Allah de m’aider à restituer fidèlement le contenu.

1- Le captage tel que je leur ai décrit et expliqué dans une lettre préparée à l’avance ne contient rien d’interdit par l’islam. En effet la réaction de ces muftis – et de tous ceux que j’ai vus avant – était de comprendre le fonctionnement et surtout comment savoir si les djinns disent la vérité et si nous ne sommes pas en train d’être manipulés et tournés en bourriques par des djinns. Donc le problème n’est pas dans le fait d’amener le djinn dans le corps d’une tierce personne, mais dans la réalité et l’efficacité de la procédure. Mufti Ahmad Almoubaraki me dit : « Tant qu’on utilise le Coran, les douâas, et ce que le prophète (s) a enseigné comme hijama, huile etc. et qu’il n’y a rien d’autre, il n’y a pas d’interdiction ».

2- Le mufti Ahmad Almoubaraki m’a demandé si j’ai la certitude que le djinn amené est celui du patient et qu’il est parti et j’ai dit oui, par l’expérience, par l’utilisation des versets et par la guérison des malades. Le problème est qu’ils ne peuvent avoir la certitude que j’ai, donc ils voient un phénomène ou on amène des djinns qui semblent se convertir et partir et qu’est-ce qui leur permettrait de dire que c’est réel ou non. Vous voyez que selon les appréciations on peut y voir une avancée fantastique et une révolution dans la roqya, ou une manipulation des djinns voire une mascarade et un arnac. C’est pour cela qu’ils ne peuvent pas se prononcer officiellement.

3- Le mufti Ahmad Almoubaraki m’a dit que ce serait interdit chez eux car leur règle est la prudence et s’abstenir dans le doute. Cette règle provient des nombreuses dérives qui ont eu lieu dans les centres de roqya en Arabie Saoudite : dérives au niveau de l’argent, des femmes et des méthodes, qui ont amené à fermer la plupart de ces centres et forcément à empêcher la création de tout nouveau centre. Quand je leur annonce que j’ai établi par la grâce d’Allah plus de 60 centres dans 20 pays, certains sont contents et admiratifs et d’autres sont choqués et disent : « Comment peux-tu faire ça avec les risques que cela comporte ? », je dis : « mais les sorciers sont partout, donc vous êtes contre la roqya complètement ? » et ils ne disent plus rien. Interdire la roqya ou les centres de roqya est la solution qu’ils ont trouvée pour faire disparaître les problèmes liés à la roqya, et pour faire disparaître les problèmes liés à la sorcellerie, ils décapitent les sorciers quand ils les attrapent et éduquent les gens sur l’interdiction de la sorcellerie.

J’ai ensuite longuement discuté avec un élève du cheikh Ahmad et qui est raqi et qui fut très intéressé par mes méthodes et qui n’a eu aucune difficulté à accepter le captage. Il m’a notamment raconté l’historique des raqis et de leurs relations avec les savants et les autorités en Arabie Saoudite, et que maintenant ils soignent pour la plupart individuellement en allant chez les patients, et ils sont contrôlés par la police, le département « ordonner le bien et interdire le mal », la sécurité de l’état et la commission des savants. Ceux qui frappent les gens par exemple sont interdits d’exercer. Je remercie Allah le Très Haut pour ce nouveau pas en avant, qu’Allah nous accepte et nous utilise pour le bien de l’islam et des musulmans