NIGER - ARLIT (SOURAJI - NOVEMBRE 2009)

Hamdoulillah, je viens de passer 11 jours dans la ville d'Arlit dans le cadre de roqya. Arlit se situe approximativement au bon milieu géographique du Niger, mais en réalité c'est le nord: le reste n'est que désert, 700 km de l'Algérie et un peu plus de la Libye. Pour s'y rendre c'est tout un calvaire, la voie est très pénible et le déplacement ne se fait que 1 jour sur deux. Tous les véhicules constituent un convoi escorté par des militaires pour des raisons d'insécurité.

La ville est quasiment industrielle. Peu de commerce, pas d'agriculture, pas d'élevage. Au fait il y a deux grandes sociétés d'AREVA qui exploitent l'uranium qui est par la suite transporté en Europe pour y produire de l'Electricité particulièrement en France. Il y a aussi plusieurs entreprises qui exercent dans le transport, l'entretien, la maintenance, les études, l'approvisionnement,... pour ces sociétés. On penserait que c'est une ville bien construite, mais hélas : aucun goudron, même la voie qui mène à la ville n'est pas goudronnée du moins le goudron est dégradé. Les maisons des travailleurs dattent de quarante ans, les constructions sont faites en argile. C'est vraiment déplorable notre ville minière. Et tout coute cher.

Aussi j'ai eu du mal à comprendre là où les gens mettent leur argent. Ils ont des salaires élevés, des prises en chages sanitaires, eau et électrcité y compris le loyer. Je crois que les ouvriers se marient à plusieurs femmes et font beaucoup d'enfants. D'autres payent à leurs enfants des études chères. Aussi on dit qu'il y a la débauche et la prostitution mais la ville ne m'a pas donné cette impression.

Sur le plan religieux, c'est quand même passable; les mosquées se remplissent et les femmes sont presque toutes voilées. Mais le grand handicap c'est le grand fossé entre les sunnites et les autres. C'est toujours les conflits verbaux des années 90.

Durant ce séjour nous avons soigné par la grace d'Allah une vingtaine de personnes dont une fille. Pour vous dire combien de fois on a pas touché la population. Beaucoup quand on leurs demande leurs rêves ils disent non ça c'est ma femme qui le fait. J'arrivais pas à comprendre pourquoi ils les ammenaient pas. Au fait le seul moyen de communication qu'on avait c'était les preches dans les mosquées. La radio n'était pas écoutée. Les gens ne regardaient que les chaines télévisées sur satellite.

Au début nous étions victimes d'un laxisme. Les frères qui nous avaient acceuilli nous ont rassuré de tout assurer; il a fallu nous detromper pour prendre l'affaire en main. Aussi comme on était chez les sunnites beaucoup ne se sentaient pas concernés tellement ils sont marginalisés.

Nous avons aussi formé plusieurs personnes dont 3 qui faisaient déjà la roqya. Un parmi eux étaient pret à se deplacer dans une autre ville pour suivre la formation. Puis un frère nous a parlé de quelqu'un qui fait la roqya dans un village lointain, nous lui avons envoyé le support de formation avec des échantillons de sana et nous lui avons expliqué la ventouse.

La plus grande joie c'est le massacre des sorciers. La première nuit, quand j'ai fait le combat c'était formidable. C'était d'abord des milliers de djinns et j'avais une arme à feu avec laquelle je les bombardais. Plus tard je me suis retrouvé dans une salle et il y avait des gens couchés. Quand j'étais sorti je me suis dis c'était les sorciers, je suis retourné et je les ai tous décapité: c'était une trentaine. Quand je m'étais rendu compte que j'étais en reve, je fermais les yeux et je disais O Allah amene moi chez un sorcier et je le décapitait aussitôt. Quelques jours après, ils étaient partis se plaindre chez un grand sorcier. Il était venu sous une forme géante, le corps depourvu de la chaire comme un squellette, avec beaucoup d'armes sur tout son corps. Il me surprit et me bloqua. Les autres étaient à coté et riaient fort comme pour dire tu verras ça. Il voulait m'exécuter (crucifier?) quand j'ai réussi à prendre une arme des siennes et je l'ai tapé au coup avec. Il s'écroula comme un tronc d'arbre sec et les autres étaient pris de peur et ils ont fuit. Allahou Akbar.

Aujourd'hui nous sommes à Agadez et nous comptons continuer demain sur Niamey incha Allah. Nous avons le projet de rencontrer des raquis et des frères pour organiser une éventuelles tournée pendant les congés de Noel incha Allah.

Qu'Allah nous guide et accepte nos efforts