COTE D'IVOIRE - SUITE ET FIN (MAI - JUILLET 2010)

Voici après trois mois le premier bilan de la campagne en Côte d'Ivoire.

Nous avons quitté la Côte d'Ivoire le 18 juillet après 5 mois de tournées dans 18 villes par la grâce d'Allah. Qu'Allah nous accepte et nous utilise pour le bien de sa religion et ses serviteurs.

Nous avons pu former des raqis dans tous les lieux, sauf la ville de Touba où le maraboutage a remplacé la religion islamique. C'est là qu'un jeune Talibé nous servait de guide, et nous lui avons demandé comment se passe sa formation. Il a dit que c'est difficile, les vieux sont durs, depuis combien de temps il est là, c'est maintenant seulement qu'on lui a donné des noms de djinns pour travailler avec. On donc pris ces noms pour les capter et c'étaient des chayatins, les pauvres tous baignent dans la mécréance. Après keur conversion je leur ai demandé ce qu'ils lui prenaient en échange de leurs sevices. Ils ont dit: on bouffe son cerveau, tu vois pas comment il est bête ? On va continuer jusqu'à ce qu'il devienne fou. Effectivement, il était un peu bébête. Mais ce qui est sûr est que l'imam qui lui a donné ces noms de djinns savait très bien l'effet que ça lui fairait, il a sacrifié le jeune pour les djinns pour augmenter son pouvoir. Un scandale de plus pour dissuader les musulmans de ces pratiques.

Nous avons visité un village à 50 km de Touba où il y a un fétiche très réputé nommé Gongo. Plusieurs fois en route nous avons capté car les djinns balayaient la zone pour s'informer des intentions de tous les visiteurs. Arrivés là-bas, nous avons été reçus par le nouveau gardien du fétiche car le vieux était mort il y a 6 mois après avoir exprimé le voeu de se défaire du fétiche, mais la mort fut plus rapide, ainsi que son équipe. Nous leur avons proposé de discuter avec les djinns du fétiche et ils ont accepté. Immédiatement le capteur m'a sauté dessus, mais après leur conversion, les djinns ont dit qu'en échange, ils ne faisaient que les égarer. Puis ils ont ajouté que ces gens ne connaissent presque rien au travaiul qu'ils font avec les djinns mais que progressivement, le peu qu'ils connaissent ils vont tout leur prendre. J'ai pris à part le jeune responsable pour discuter avec lui. Il avait lui-même une plaie qui ne finissait pas et ils étaient tous dans la misère. Il m'a dit qu'il voulait effectivement arrêter le fétiche, qu'il avait un fétiche personnel chez lui dont il s'est débarrassé sous les recommandations de son oncle, mais qu'il fallait du temps pour convaincre les vieux. Le temps que je fasse les ablutions, ils avaient discuté entre eux et m'ont dit que tout ce que je voulais, ils allaient laisser. Qu'Allah bénisse et les guide. Encore un exemple de comment on peut prêcher les féticheurs grâce à Allah par la méthode du captage.

Nous n'avons pas eu de retournement spectaculaire de la situation générale du pays - bien que le spectre de la guerre et la confrontation qui hantait les esprits en février se soit largement éloigné et les principaux concurrents se soient réunis pour discuter ce qui était impensable et est une première dans l'histoire - et selon notre analyse c'est à cause de l'absence d'alternative. D'un côté les anciens rebelles appelés aujourd'hui forces nouvelles sontplongées dans les activités de sorcellerie et de racket ; d'un autre côté le parti qui représente l'espoir de la majorité des musulmans est miné lui aussi par la sorcelelrie et les querelles des petits chefs. A l'image de cette femme engagée en politique qui vient se soigner, et je lui demande de faire une liste des personnes suspectées de lui faire la sorcellerie pour capter et détruire leur pouvoir mystique in cha Allah, et elle me fait la liste, et quand je demande, mais ils sont de quel parti? Elle dit qu'ils sont tous du sien. Donc les plus grands ennemis des musulmans sont les musulmans eux-mêmes et comment voulez-vous qu'Allah nous aide ? Toutefois, nous gardons notre espoir car Allah est tout puissant et la côte d'ivoire a besoin de beaucoup de prières et surtout du repentir des musulmans.

Arrivés à Bamako, la différence est frappante avec Abidjan et toutes les villes de Côte d'Ivoire: les routes sont bonnes et les trous sont rares ; il n'y a presque pas d'étalages sur les routes, mais de vraies boutiques assez présentables alors qu'Abidjan regorge dans tous ses quartiers des étalages précaires ; On trouve dans tous les quartiers des commerces relativement de luxe comme les supermarchés ou les restaurants libanais, chinois ou marocains ; Il ya énormément de nouvelles infrastructures ; le matin, on peut voir les employées de la mairie balayer les rues qui sont du coup bien propres; les policiers travaillent dur à la gestion de la circulation; les commerces sont très actifs, alors qu'en Côte d'Ivoire, partout tu vois les gens assis toute la journée. Et voilà comment le Mali dépasse la Côte d'Ivoire à cause de la folie des hommes, leur cupidité sans bornes et leur facilité à sacrifier le pays et le peuple pour leurs intérêts personnels. Qu'Allah donne aux musulmans et aux austres les meilleurs gens pour les diriger pour le bien de cette vie et de l'au-delà. Mais Allah ne donnera cela qu'à ceux qui auront commencé par se changer eux-mêmes, qu'Allah ramène la communauté vers le droit chemin, la sounna du prophète, salla Allahou alayhi wa sallam, et l'unité des coeurs.

La campagne à Bamako démarre bien par la grâce d'Allah et in cha Allah vous aurez beaucoup de nouvelles émissions sur africable.

Après le ramadan, départ pour Conakry in cha Allah.