SENEGAL - JANVIER 2011

La première campagne du Sénégal en juillet 2008 fut la plus dure de toutes les campagnes. D’abord nous n’avions aucun organisateur sur place, nous avons du courir dans tous les sens pour nous organiser.Ensuite pendant un mois, je n’ai pas pu prêcher dans aucune mosquée, tellement elles sont gardées comme des propriétés privées. C’est les derniers dix jours que les étudiants de l’AEEMS nous ont rejoints et qu’il y a eu de l’activité et le tout dernier jour nous avons pu récupérer nos dépenses, mais il n’y a eu aucun bénéfice. Nous avons ensuite laissé trois de notre équipe pendant un mois pour compléter la formation. Depuis, le centre est là malgré le peu d’activité : les frères et les sœurs ont assuré le fonctionnement sans salaire pendant deux ans et demi et à mon arrivée, le centre avait six mois de loyers de retard.

Peu avant de venir, dans la dernière étape en Guinée, suite à une situation qui m’avait attristé, j’ai vu le prophète (s) et il m’a montré sa tristesse : il est triste des péchés de sa communauté mais la situation économique, politique et autre n’est pas son souci car cela même est le résultat des œuvres des gens. Et dans les péchés de sa communauté, le plus grave est le chirk. Et dans le chirk, le plus grave est les « guides spirituels » qui égarent les gens en leur présentant le chirk déguisé en religion et égarent ainsi des populations. En voyant cette souffrance du prophète, salla Allahou alayhi wa sallam, il est venu dans mon cœur la détermination de les anéantir tous par la volonté d’Allah. Comme vous pouvez voir dans « avertissement aux marabouts II » (document téléchargeable sur le site internet à cette adresse : ) nous avons encore découvert de nombreux aspects de cet égarement déguisé en religion et parfois très bien dissimulé et insoupçonné et nous avons publié un CD de témoignages des djinns sur ce sujet que je vous invite à consulter sur le site, à télécharger, graver et diffuser. (le site est réguliérement mis à jour, n'hésitez pas à le consulter régulièrement pour récupérer les enregistrements).

Nous nous sommes donc attelés à visiter tous les chefs religieux pour obtenir leur soutien et leur participation quand ce sont des défenseurs de la sounna, pour capter leurs djinns et détruire leur pouvoir mystique quand ce sont les marabouts, pour proposer une collaboration aux raqis et pour réduire le désaccord dans les rares cas ou des imams avaient des désaccords avec nous. La blancheur de ma peau m’a permis de rencontrer sans trop de protocoles la plupart de ces califes et nous entendons toujours la même phrase : « Si vous êtes arrivés jusqu’ici c’est que tous vos problèmes sont déjà réglés par la baraka du calife ». Il y a toujours les tombes des fondateurs, des successeurs et autres membres de la famille. Comment est-ce que personne ne s’étonne que la religion, la sainteté et le leadership spirituel soient héréditaires comme une propriété familiale ? Je n’ai jamais vu ça dans une tariqa soufie ou dans aucun groupe musulman. Mais les mosquées sont éblouissantes et les mausolées des objets d’art, bien entendu en pôle position celle de Touba où je suis allé deux fois. Quand nous avons fait le captage à l’intérieur de la grande mosquée de Touba le jour du Magal qui réunit deux millions de personnes nous avons été entourés par une vingtaine de responsables qui nous ont dit que c’est interdit car si on vient ici tous nos problèmes sont réglés par la baraka de Serigne Touba et on n’a pas besoin de faire autre chose. Il en est résulté qu’on s’est retrouvé au centre à recevoir toutes les deux heures des vagues des djinns envoyés par des marabouts furieux voulant se venger, jusqu’à ce que les djinns ont commencé à venir d’horizons de plus en plus lointains car ils n’en avaient plus à disposition. Nous espérons donc que le démantèlement mystique soit allé le plus loin possible et que les changements dans le monde réel suivront dans les mois qui viennent.

Nous avons notamment eu un grand soutien de la part de la jamaat tabligh, jamaat alfalah – spécialisée dans la création d’écoles franco-arabes et la diffusion de la sounna, les responsables des Ibadou Rrahman, ainsi que le RIS (Rassemblement Islamique du Sénégal) ce qui in cha Allah a sorti le centre de son isolement avec bien sûr les émissions télévisées et radio.

La campagne fut aussi l’occasion d’installer quatre nouveaux centres dans le pays : Ziguinchore, Kaolack, Mbour et Saint louis, qu’Allah accepte et bénisse. Ce fut aussi l’occasion de finir la saisie du livre roqya en arabe. Vous pouvez le télécharger sur le site et imprimer pour donner aux arabisants. Si vous trouvez des maisons d’édition qui veulent l’imprimer, c’est sans conditions, qu’Allah le diffuse un maximum.

Nous remercions Allah que la roqya au Sénégal a fait un énorme pas en avant et nous prions pour tous les pays en ébullition ou qui traversent des élections qu’Allah nous donne les meilleurs gens pour nous gouverner pour le bien de ce monde et de l’au-delà.