GABON (FEVRIER 2015)

Louanges à Allah et prière et salut sur son prophète.

Par la grâce d’Allah cette première campagne au Gabon fut un succès total. Mais avant laissez-moi vous présenter la situation de l’Islam au Gabon qui est tout à fait unique. Le pays en forme de rectangle sur une côte très irrégulière est majoritairement couvert par la forêt tropicale et bénéficie d’importants gisements pétroliers en mer. Il en résulte une faiblesse du développement de l’agriculture et de l’industrie et une masse d’immigrés venus faire les petits travaux de taxi, gardiennage, jardinage, ménage, mécanique, des petits commerçants et parfois des grands. Pour cause de francophonie, ces immigrés viennent de l’Afrique francophone de l’ouest et du Cameroun et Tchad avec quelques mauritaniens avec leurs boutiques et de rares marocains moyens commerçants sans oublier les libanais avec leurs grandes surfaces en tous genres. Au Gabon, l’animisme reste la première religion, les groupes chrétiens en tous genres prolifèrent et il y a les convertis à l’Islam, bien moins nombreux que les musulmans immigrés mais non négligeables quand même. Ce qui rend la situation de l’Islam très particulière est que le président Ali Bongo Ondimba soit musulman – ainsi que son père avant lui – et soutienne l’Islam. Ce soutien se traduit par un Haut Conseil des Affaires Islamiques (CSAIG - CONSEIL SUPERIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES AU GABON) rattaché à la présidence et qui constitue donc une autorité. Toutes les mosquées et les imams dépendent de ce Conseil et aucune activité islamique ne peut se faire sans leur aval. Toutefois l’organisation de l’Islam est dans ses débuts et le CSAIG par exemple vient d’ouvrir une chaîne de télévision et une radio. Au niveau des activités islamiques nous avons les mêmes quatre groupes que partout ailleurs : le tabligh, les salafistes qui se font appeler sunnites (voyez la différence dans l’article joint), les soufis en l’occurrence les tidjanes sénégalais et enfin les intellectuels modérés et modernes qui dominent le Conseil islamique.

Maintenant la campagne : elle fut excellente par la grâce d’Allah pour deux raisons principales. D’abord ma venue fut préparée et encadrée par le CSAIG - CONSEIL SUPERIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES AU GABON ce qui me donne d’emblée accès à la radio et télévision islamiques où j’ai fait des directs mais aussi des enregistrements sur divers thèmes, ainsi que l’accès aux mosquées où j’ai prêché presque tous les soirs, et bien sûr la facilitation des tâches administratives qui ne sont pas évidentes au Gabon, et enfin ces frères responsables étaient disponibles pour nous soutenir en tout ce que nous avions besoin. La deuxième raison de cette réussite par la grâce d’Allah est que beaucoup de gens me connaissent déjà depuis leur pays d’origine, par mes livres, par des formations en roqya, par internet etc. donc autant d’admirateurs qui se sont précipités pour la formation ou le traitement, comme l’imam de la mosquée sunnite où nous avons fait la campagne, nous y reviendrons in cha Allah. Donc nous avons traité environ 1400 personnes en 18 jours et formé une quarantaine et constitué une équipe sur place. Les 9 frères et sœurs : 3 couples et 3 hommes qui m’ont accompagné dans cette campagne sont restés après moi autant que leur visa le leur permettait pour compléter le travail. Mais il est très compliqué de déplacer les gens d’Afrique de l’Ouest pour l’Afrique Centrale et un des objectifs était d’établir une base au Gabon qui permettrait d’organiser des campagnes à Brazzaville, Kinshasa et autres in cha Allah.

Ce qu’il y avait de particulier dans cette campagne fut les résultats flagrants et immédiats aux traitements. Beaucoup de gens se sont sentis mieux tout de suite et ces nouvelles circulaient partout. Je vois encore cet homme qui n’a pas pu dormir depuis deux ou trois mois et qui s’endormit pendant la lecture jusqu’à ce qu’on enlevât les ventouses et on vint m’appeler pour me montrer comment il dormait au milieu de toute l’activité environnante. Il en résulta que l’imam présidant le CSAIG - CONSEIL SUPERIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES AU GABON en interrogeant à droite et à gauche les patients venus nous voir n’eut que des échos hautement positifs et fut totalement satisfait de cette campagne. Mieux encore, deux membres du Conseil Islamique témoignèrent en pleine réunion de leur passage chez nous et des résultats étonnants qu’ils ont trouvés.

Parmi les moments mémorables de cette campagne il y eut la prière de vendredi que j’ai dirigée dans la grande mosquée Hasan II où prient les officiels et qui est transmise à la télévision islamique ; il y eut l’émission Dieu en Questions à la télévision nationale où un pasteur, un gnostique, un prêtre animiste et un musulman débattent d’un sujet donné. A l’occasion d ma présence le sujet fut l’exorcisme. Dès que j’ai expliqué les 4 symptômes ils ont tous affirmé qu’ils traitent les mêmes problèmes : sobhan Allah, les gens souffrent des mêmes situations et la roqya doit évoluer pour toucher les populations non musulmanes. Surtout dans un pays comme le Gabon où les musulmans ont une situation avantageuse il serait très intéressant de montrer aux autres quel bien l’Islam peut leur apporter. Dans cette émission malheureusement les autres intervenants sont systématiquement très agressifs les uns envers les autres voulant chacun prouver l’égarement de l’autre. Quel dommage car il aurait été bien plus intéressant de souligner d’abord ce qui nous est commun et de condamner ensemble ce que nous désapprouvons tous pour donner à la population un message positif et ensuite chacun peut exposer les avantages spécifiques dans sa religion. J’ai aussi fait une émission à la radio islamique sur le dialogue interreligieux et ce thème mérite un article à part. Enfin il y eut une émission sur la radio Africa n°1 : une heure pour convaincre, où quatre journalistes me bombardent de leurs questions en tentant de me coincer. De la roqya nous sommes partis à Boko Haram qui venait de massacrer une centaine de fidèles à la grande mosquée de Kano, aux élections tunisiennes entre les deux tours et au sommet de la francophonie qui se tenait au Sénégal. C’est un exercice que j’ai beaucoup aimé et après l’émission les quatre journalistes étaient impressionnés de mes réponses spontanées, de mon calme et de ma maîtrise de tous les sujets. Nous n’avons pas pu faire la démonstration du captage dans cette émission mais nous l’avons enregistré à la même radio pour que ce soit diffusé à part.

Le point négatif est venu des salafistes. Dans la voie d’Allah il serait étonnant que tout soit rose. Ce n’est pas le cas, nous avons tous souffert (10 personnes) pour faire le voyage juqu’au Gabon. La pression était grande pour traiter tout ce monde et s’occupe des élèves. Alhamdou lillah, quel plaisir de se fatiguer pour Allah et de souffrir pour Lui alors qu’on s’est tellement fatigué et souffert pour autre chose dans la vie. Donc les épreuves sont systématiques dans notre travail par la grâce d’Allah, même si on ne les mentionne pas toujours, mais ce qui nous est arrivé avec les salafistes était bien particulier. D’abord l’imam de la mosquée salafiste la plus rigoureuse à Libreville a beaucoup apprécié mes vidéos sur internet et voulut recevoir la campagne dans sa mosquée. Cela nous arrangea beaucoup car la mosquée avait un premier et un deuxième étages utilisés uniquement le vendredi, donc nous avons organisé l’espace à notre convenance. Notre seule condition fut de dormir à la mosquée car autrement les déplacements seraient trop contraignants. La première semaine s’est bien passée avec juste quelques remarques légitimes sur le bruit et la propreté et les tafisrs que je donnais chaque matin après sobh. L’imam et son adjoint qui pratique la roqya m’ont demandé des éclaircissements sur la méthode du captage ce qui fut fait et la question fut réglée. Mais ensuite ils découvrirent que j’étais un membre du tabligh alors que cet imam est un virulent opposant au tabligh. La situation devint alors très délicate : ils ne pouvaient rien entreprendre contre nous car nous étions couverts par le Conseil Islamique qui a autorité sur la mosquée ; ils n’avaient absolument rien à nous reprocher sur la méthode de roqya ; la haine qu’ils portaient contre nous n’a pu se traduire que par de petites mesquineries et des paroles entre eux et il y eut une campagne en ville contre nous. Je remercie Allah le Tout Puissant que ces gens qui nous détestent si profondément et chez qui nous avons été hébergés pendant 15 jours et qui ont observé tout notre travail n’ont trouvé aucun reproche à nous faire. Quel meilleur témoignage de la pureté de notre travail par la grâce d’Allah ?! Et c’est ainsi qu’ils ont versé dans l’irrationnel et prouvé leur mauvaise foi en disant : la façon dont je lis le verset « aynma takounou » je le déforme pour que ce soit de la mécréance et c’est ça qui ramène les djinns ! Sobhan Allah, une accusation fabriquée de toutes pièces, un mensonge grotesque et une calomnie. Voyez comment ceux qui prétendent être les vrais musulmans sortent de l’Islam en défiant toutes les règles que l’Islam impose, en traitant qui ils veulent de mécréant et en combattant l’Islam et les musulmans, puisque tous ces musulmans ont trouvé la guérison chez nous et en plus se sont éloignés du chirk et vu leur foi augmenter. De plus, ce sont les petits leaders qui ont orchestré cette campagne alors que leurs imams se sont prononcés en notre faveur en affirmant qu’ils n’ont rien vu de non islamique dans tout ce qu’on fait. C’est une caractéristique des salafistes : ils ne respectent aucun savant et quiconque parmi les savants auxquels ils se réfèrent le plus dit une chose qu’ils désapprouvent, ils le rejettent sans aucune hésitation comme si la vérité est uniquement ce qui est dans leurs têtes. De plus nous avons mené une bataille acharnée contre le chirk que nous dénonçons partout et le captage justement est un outil incomparable pour prouver publiquement le chirk qui est dans les talismans et autres. Mais comment comprendre cette situation ? Ils ont la certitude d’être dans la vérité et que tous les autres sont égarés, donc tout ce qui vient d’un autre qu’eux est forcément faux, surtout si c’est un domaine spirituel comme la roqya qu’on ne peut faire qu’avec l’aide d’Allah. Vous trouverez donc un article que j’ai écrit sur les salafistes pour expliquer le phénomène du terrorisme, article que j’ai commencé avant la campagne du Gabon, que j’ai continué là-bas et terminé après.

Il y a une seule nouveauté au niveau de la méthode, c’est l’utilisation du verset : « fatafa alayhim ta’ifun min rabbihim wa hum na’imouna fa’asbahat kassarim » (Alqalam) pour détruire le sang quand il y en a beaucoup.

Qu’Allah nous accepte et nous utilise pour le bien de l’Islam et des musulmans.