GUINEE CONAKRY (NOVEMBRE 2015 - JANVIER 2016)

Louanges à Allah et prière et paix sur son Prophète.

Cette deuxième campagne en Guinée Conakry fut une phase d’expansion de la roqya, de découverte de nouveaux horizons et un grand pas vers l’éradication du chirk. Pour le démarrage de la campagne deux scènes m’ont profondément touché : d’abord en arrivant au centre, il y avait les responsables ou délégués des 19 centres du pays pour m’accueillir et en même temps pour un séminaire de recyclage d’une semaine. Quand on connait la pauvreté de ce pays et la pénibilité du transport de région en région, c’est un sacrifice qui dénote la volonté de tous ces membres à avancer dans la roqya et à profiter de ma présence. De plus, Ebola qui vient de finir a laissé le pays à genoux ainsi que les centres de roqya puisque les déplacements étaient très restreints.

La deuxième scène est la cérémonie d’ouverture de la campagne au Secrétariat Général des Affaires Religieuses – équivalent d’un Ministère des Affaires Religieuses – à laquelle furent représentés les ministères de la santé et de l’enseignement, précédée d’une conférence de presse. Ce qui explique le caractère officiel de cette campagne et la participation des autorités est que les frères ont décidé de faire de cette tournée une « campagne nationale de lutte contre les crises hystériques des filles en milieu scolaire et universitaire ». Ce phénomène existe dans toute l’Afrique de l’Ouest : dans une école plusieurs filles piquent des crises simultanément : dès qu’une se met à pousser des hurlements, plusieurs autres répondent à son appel et se mettent à se débattre violemment et à courir pour prendre la fuite. On se retrouve avec dix filles en crise et même jusqu’à cinquante. Toute l’école cesse de fonctionner et on cherche désespérément des solutions. Mais en Guinée, ce phénomène est endémique et rares sont les écoles qui y échappent. Donc l’aide que nous proposons gratuitement aux autorités est la bienvenue et nous ouvre les portes devant notre travail.

1) Séminaire de formation

Après cela, nous avons commencé le travail : le séminaire de formation pour les raqis de l’intérieur ainsi que ceux qui ont rejoint la caravane depuis l’étranger : Bénin, Niger, Ghana et Côte d’Ivoire. Je fus bien satisfait de voir que les guinéens avaient maîtrisé les versets symboles à ajouter aux patients ainsi que la psychothérapie. Ils ont même commencé à maîtriser la voie spirituelle, chose que j’exige depuis de nombreuses années, et je les ai donc chargés de former à leur tour les étrangers. Par contre la grande lacune est le captage, totalement absent en Guinée, et la raison qu’on m’avance est qu’il n’y a que les femmes qui sont possédées et soit leurs familles s’opposent à ce qu’elles captent ou qu’elles se marient rapidement et sont absorbées par les devoirs familiaux. Je ne crois pas à ces explications et l’expérience m’a montré que si on n’a pas de capteurs c’est qu’on n’essaye pas suffisamment, donc nous nous sommes donnés pour objectif d’avoir des capteurs dans plusieurs voire tous les centres en Guinée. Le résultat de ce manque est que tous les raqis formés après n’ont jamais vu le captage et sont donc incapables de s’initier au captage et de former de capteurs. Et comme il y eut dans le groupe 6 capteurs venus de l’étranger, ce fut l’occasion de les initier. Alhamdou lillah, au terme de la campagne nationale il y eut quelques capteurs formés et d’autres en cour de formation, ce qui est très important pour la continuité du travail.

2) La campagne médiatique

L’autre aspect du travail fut la campagne médiatique : de nombreuses émissions radios avec captage et quelques émissions télévisées ainsi que plusieurs prêches quotidiens dans les mosquées. Nous eûmes assez de nouveaux élèves mais le résultat en termes de patients fut faible. Est-ce dû aux actions médiatiques que les frères mènent à longueur d’année ou à Ebola qui a vidé les bourses de tout le monde ? Toujours est-il que vers la fin du premier mois à Conakry le nombre de patients augmenta et quand nous changeâmes la tarification en 15€ pour le traitement de 12 jours au lieu de 40€ le traitement de 36 jours les gens furent plus nombreux à se soigner par la grâce d’Allah. Nous allons in cha Allah généraliser cette méthode de tarification : par exemple au lieu de 23.000 CFA pour le traitement de 3 fois 12 jours, nous allons prendre 15.000 pour un traitement de 12j et ensuite 5.000 pour chaque séance supplémentaire sans compter le prix des produits, quels que soient le nombre de séances. Cela va faciliter l’accès aux soins des malades, ceux qui seront soulagés dès la première ou deuxième séance n’auront pas besoin de continuer, et les revenu seront étalés dans le temps, surtout quand il y a campagne, ceux qui gèreront la suite auront aussi des revenus.

3) Le traitement des écoles

La troisième partie de la campagne fut le travail dans les écoles. Là le succès était total par la grâce d’Allah. Nous allions d’école en école en équipes de 4 personnes ou plus, forts de notre ordre de mission officiel, et nous demandions de regrouper les filles qui tombent ou tombaient dans une classe ou salle de bibliothèque ou de profs ou autre. Je me suis vite habitué à l’ambiance des écoles africaines : souvent non clôturées, les passants traversent la cour des fois même les voitures ; les vendeuses occupent la cour de récréation proposant boissons, beignets, sandwichs et plats de riz. On fait le tour des classes pour expliquer notre but et récupérer les filles concernées, mais si les crises se déclarent, beaucoup de garçons viennent nous prêter main forte. Dans de rares cas, on n’a trouvé aucune fille car l’école avait déjà pris la décision de renvoyer les filles atteintes dans leurs familles pour se soigner avant de revenir à l’école ; nous avons alors capté en présence des responsables seuls. Autrement, les filles étaient réunies et nous avons suivi la procédure expliquée dans le document joint : traitement des crises. Dans quelques rares cas, il n’y eut pas de crises, et les filles s’accrochèrent en répétant : « la ilaha illa Allah, Mohammad rasoul Allah » jusqu’à ce que tous les djinns fussent attrapés. Mais la plupart du temps, à peine nous commençons le captage, ou en plein milieu, ou à la fin quand nous pensons que tout est terminé, les filles poussent des hurlements stridents et se jettent par terre en se débattant ou se mettent à courir vers la sortie ; les réactions sont souvent en chaîne : une commence et les autres reprennent ; d’autres filles dans l’établissement se mettent à piquer des crises et on nous les ramène. On a eu des cas spectaculaires où à peine nous commençons le captage que toute la rangée de filles assises se jette dans un seul mouvement face à terre en poussant des hurlements stridents et en se tortillant dans tous les sens. Par la grâce d’Allah, dans tous les cas, nous avons continué à capter et pomper les djinns et taper sur les têtes et les cous jusqu’à enlever tous les djinns et que toutes les filles se réveillent. Bien sûr il y a des fois où c’est lent et ça prend beaucoup de temps – jusqu’à 5 heures – et des cas durs surtout quand les filles sont initiées à la sorcellerie ou refusent de laisser leurs gris-gris et bagues mystiques, car nous devons continuer jusqu’à briser leur pouvoir de sorcière. Ce captage jusqu’à rétablissement des filles est ce que certains de nos accompagnateurs appellent les miracles : « Venez-voir, disent-ils aux responsables des écoles, vous allez voir les miracles ». En tous cas nous avons eu la meilleure preuve que le captage est une réalité depuis que cette technique existe : à chaque fois nous regroupons les filles possédées et nous captons et la majorité d’entre elles piquent les crises, et nous continuons jusqu’à ce que tout soit fini. Dans une école, le directeur nous a demandé de repasser jeudi car ce sont les jeudis, vendredis et lundis que les crises arrivent ; les djinns une fois convertis ont expliqué que ce sont les jours de piété chez les musulmans et qu’ils viennent ces jours-là pour qu’on leur fasse des sacrifices, comme si ça faisait partie de la piété du musulman. Mais ça n’a pas d’importance pour nous : quel que soit le moment où nous arrivons, les djinns qui dorment ou qui sont occupés ailleurs vont se réveiller et venir et le nettoyage sera fait.

Après notre passage, les crises cessent complètement dans la majorité des cas. Dans une école où nous sommes repassés vérifier, on nous a dit qu’une fille avait fait la crise ce matin. On l’a ramenée et c’était celle parmi toutes qui ne voulait pas laisser ses gris-gris et ses bagues. Dans ce cas nous la laissons les reprendre car ça lui appartient et nous n’avons pas l’autorité de lui interdire, mais nous expliquons aux responsables de l’école que si elle continue à piquer des crises c’est sa faute car elle ne veut pas se défaire de ses diables. Nous avons amené le djinn qui lui a fait la crise et c’était effectivement le djinn de la bague. Il dit qu’il avait senti qu’on allait venir et qu’il lui a fait la crise pour qu’on la renvoie chez elle et qu’elle ne nous voit pas. Mais il fut consterné car aucun djinn n’est venu le soutenir et aucune autre fille n’est tombée. Il s’est retrouvé tout seul et personne ne lui a donné d’importance. Je lui ai demandé si c’est parce qu’elle porte encore la bague qu’il est revenu, il dit c’est parce que dans son cœur elle tient à lui. Il expliqua qu’il était là pour l’épouser et l’empêcher de se marier et qu’il ne la protégeait de rien du tout. Tout cela se déroula devant la fille et le proviseur et alhamdou lillah la fille fut convaincue de laisser les bagues et gris-gris.

Nous avons vécu beaucoup de scènes édifiantes dans les écoles. Très souvent quand on enlève les bagues ou les gris-gris, les djinns se mettent à hurler : « Nonnnn ! Ma bague ! Rendez-moi ma bague ! C’est mon mariage avec elle ! » Une fois on a capté pour deux filles et j’ai demandé au djinn ce qu’il fait avec elles, il dit : je suis avec la bague. J’ai demandé aux filles de montrer leurs mains et une avait une bague. J’ai enlevé la bague tandis que le djinn criait de ne pas l’enlever. Puis j’ai demandé à la fille comment elle avait eu la bague et elle dit qu’elle s’était réveillée le matin avec la bague au doigt et qu’elle avait caché ça à ses parents. Le djinn était en train de faire d’elle une sorcière.

Cette expérience unique dans les écoles fut très enrichissante pour tout le groupe : les capteurs se sont améliorés à force de capter beaucoup de djinns et pendant des heures ; les autres ont amélioré leur pilotage ; notre foi augmente et surtout les responsables et élèves qui nous aident voient comment on bat tous ces djinns avec le Coran et avec la profession de foi alors que jusque-là on avait une peur bleue des djinns et on se sentait impuissants. Je n’ai pas de chiffre exact mais nous avons fait plus de 80 écoles par la grâce d’Allah.

4) La lutte contre le chirk

Le traitement des écoles est une grande lutte contre le chirk, car toutes sortes de djinns mécréants participent aux crises dans les écoles et les convertir affaiblit considérablement la sorcellerie. Mais en dehors des écoles nous sommes toujours mobilisés pour toutes les situations mystiques. Par exemple à chaque intervention dans les mosquées, nous terminons en faisant le captage devant le public et nous en profitons pour ramener les djinns mécréants du quartier ainsi que les djinns de tous les présents et de tous les sorciers qui les ont envoyés. Nous avons aussi découvert la technique de captage et prêche dans les marchés : dès que nous nous asseyons quelque part au marché et que nous commençons à capter, les gens nous entourent, et une fois le captage terminé nous leur expliquons ce que nous faisons et distribuons les prospectus ; puis nous reprenons un peu plus loin.

a) Une pause incroyable à Débréka Khabita

Voilà un village parmi d’autres en Guinée où « la chance du village est bloquée » et une sorcière détient « la clé du village ». Bizarrement ce village s’appelle « Khabita », presque Khabitha (la mauvaise ou la perverse ou l’impure). Un des frères était de ce village et sa plantation ne faisait qu’échouer et il perdait tout l’argent qu’il y investissait. Nous sommes allés et nous avons capté les djinns qui bloquaient. Mais voilà que le capteur a été attaqué par un sorcier. C’est un phénomène particulier qu’on constate parfois chez les patients : ils sont possédés par le sorcier qui parle par leur bouche et non par un djinn. Quand cela arrive chez le capteur on frappe et on lit pour le tuer jusqu’à ce qu’il semble mourir. On ne sait pas ce qui se passe dans la réalité. C’est plus difficile que de tuer un djinn mais en insistant on y arrive. Mais cette fois-ci, ça ne finissait pas. A peine finissait-on de tuer un sorcier qu’un autre arrivait. Après une dizaine de sorciers le capteur était épuisé et nous nous sommes réfugiés dans une mosquée. Là aussi, dès qu’on éteignait la lumière, de nouveaux sorciers attaquaient. Il fallait donc trouver une solution. Nous utilisâmes le verset de la bête (Fourmis 82) pour qu’Allah envoie une bête qui a dévoré les âmes des sorciers : en tout 52 dans ce village, puis encore une centaine venus d’ailleurs.

b) Une nuit mémorable à Kamsar

La première ville après la capitale Conakry fut Kamsar. Le mawlid nous trouva là-bas. Nous avons profité des veillées dans les mosquées à cette occasion pour tourner de mosquée en mosquée présenter notre travail et capter pour tous les présents. Les femmes étaient les plus nombreuses et habillées pour la fête, avec les grandes dames devant sur des fauteuils. Quelle nuit merveilleuse ! Je me suis dit : si c’est comme ça, on aurait souhaité que toute l’année soit mawlid !

c) Un groupe d’enfants à Boké

La ville suivante fut Boké. Un groupe d’enfants curieux était attroupé dans la cour de l’école que nous utilisions pour la roqya car c’étaient les congés scolaires. Je leur ai expliqué ce que nous faisions et j’ai demandé à un des enfants de me passer la bague qu’il avait au doigt, car c’était le type de bagues utilisé habituellement pour les protections. Nous avons fait le captage et il y avait un djinn avec la bague. Je lui dis : « Que fais-tu avec ce garçon ?

- Je suis envoyé pour le protéger, dit-il.

- Et tu le protèges ? Non.

- Alors qu’est-ce que tu fais avec lui ?

- Je prends sa santé, je l’empêche de comprendre à l’école et plus tard je vais faire de lui un sorcier ».

Voyez-vous ce que nous mettons sur nos enfants ? Quelle catastrophe ! Et nous voyons énormément d’élèves, filles et garçons, avec des bagues et des amulettes, et même des bébés ! Ressentez-vous la gravité de la situation ? Si c’étaient vos enfants ou vos petits frères ? Qui va avertir les parents ? Qui va sauver les enfants ? Qu’Allah détruise ces maudits marabouts et imams qui vendent la sorcellerie au nom de l’Islam. Si vous ne savez pas quoi faire pour soutenir la bonne cause, vous pouvez faire un don sur notre site car nous faisons gratuitement tout le travail pour les écoles ainsi que pour débloquer le pays et combattre le chirk et le soutien de nos frères musulmans nous permettra d’aller plus loin in cha Allah.

d) Télémélé : ville bloquée

Cette ville occupe une position géographique centrale et aurait pu être un carrefour important ou une plaque tournante sauf que le goudron n’y est jamais arrivé et les pistes qui la lient aux villes voisines sont très mauvaises : 5 à 8h de route en moto ?! Si bien que quand on y va une fois on n’a plus envie d’y retourner. Mais à l’intérieur de la ville et du département aucun goudron n’a jamais été posé, malgré les efforts et les promesses de l’état. Mais ce problème n’est que le premier d’une longue série : en fait tout le développement est bloqué dans ce département mais l’état des routes est ce qui frappe au premier abord. Nous avons débuté notre séjour à Télémélé par une cérémonie d’ouverture à laquelle assistèrent toutes les autorités : préfecture, mairie, imams, sages, enseignement et même une délégation de médecins de l’OMS. Comme d’habitude, nous clôturons la conférence par le captage et nous demandâmes à Allah de ramener les djinns qui bloquent le développement. Effectivement un djinn vint et se mit à raconter comment ils bloquaient tout pour que les gens leur fassent des sacrifices ; et quand les gens faisaient les sacrifices demandés, ils les laissaient avancer un tout petit peu, mais maintenaient toutes sortes de souffrances dans leurs vies pour qu’ils continuent à venir demander secours aux djinns. Puis le djinn se mit à rire en disant qu’il y a eu un massacre à Débréka (là où nous avions tué les âmes des sorciers). Soudain il s’aperçut que c’était moi qui avait fait ça et il se mit à se débattre et il s’ensuivit une grosse bagarre devant les autorités jusqu’à ce qu’il se convertit. Les gens disaient que la ville avait été construite dans des jours noirs et pour cela elle était bloquée et il fallait faire des sacrifices, et le djinn expliqua que c’était un mensonge des sorciers pour qu’on fasse des sacrifices pour les djinns. Les présents étaient tellement convaincus que le maire nous dressa une liste de tous les blocages de la ville comme l’eau courante qui n’aboutissait pas, des chantiers d’écoles, de mosquée et de bâtiments publics bloqués, les cadres de la ville qui n’avançaient pas dans l’administration, le barrage qui ne recevait pas sa nouvelle turbine. De plus, les gens nous ont raconté comment les récoltes étaient détruites par les insectes, quels que soient les pesticides employés. Le soir nous avons fait une émission à la radio et nous avons capté un djinn qui dit qu’il était chargé de bloquer tous ceux qui allaient à l’étranger pour tenter leur chance : ceux qui ne lui faisaient pas de sacrifices, il les fait le convertir, il y eut une telle bagarre que l’animatrice voulut s’enfuir du studio mais la porte était fermée à clé de l’extérieur. Après la conversion du djinn, les gens appelaient la radio pour dire attraper par la police et rapatrier, et ceux qui lui donnent ce qu’il veut auront les papiers et l’argent mais tout va se perdre sans qu’ils ne trouvent le bonheur. Quand on a voulu qu’ils ont eu tellement peur, ils ont pensé que le djinn allait sauter de la radio pur venir sur eux, et la journaliste de dire : « Et moi alors qui suis enfermée avec eux dans le studio ?! »

Pour terminer ces captages, nous sommes allés au barrage et nous avons trouvé les djinns déjà convertis alhamdou lillah. Après une bonne baignade et quelques plongeons, nous fûmes rejoints par une sorcière qui voulait se repentir. Une chose exceptionnelle s’est produite à Télémélé : 4 sorcières sont venues nous voir pour dire qu’elles voulaient arrêter la sorcellerie et qu’elles voulaient qu’on enlève leurs djinns. Quand on captait, les djinns disaient qu’ils étaient convertis et qu’ils s’étaient retournés contre les sorciers et c’est parce qu’ils ont senti qu’ils allaient mourir qu’ils se sont dépêchés de se repentir. Mais quand on a capté pour la quatrième, ils ont dit que les djinns du barrage les avaient convertis à leur arrivée. Nous espérons vraiment que le changement sera grand dans cette ville.

Après cette ville, nous avons systématisé notre collaboration avec les autorités pour résoudre les problèmes anormaux de développement : routes, chantiers, décès, accidents, projet d’énergie solaire, tueries entre les populations, maisons qui prennent feu. Nous joignons le rapport que nous a montré le sous-préfet (image ci-dessous) sur les incendies « mystérieux » qui frappaient un village et dans lequel nous nous sommes rendus pour convertir les djinns après avoir réuni les sages et imams du village. Pour le soutien au développement, imaginez la joie du préfet ou du gouverneur chargé d’exécuter les promesses électorales du président pour le développement de la ville ou de la région quand la suite de sa carrière dépend de la réussite de sa mission et qu’il s’est trouvé face à un mur mystique infranchissable dont il a lui-même peur et nous débarquons pour résoudre tous ses problèmes ? Je ne sais combien de millions on aurait pu gagner dans ça, mais rares sont les fois où on nous a dédommagés de nos frais de transport, « Et la Miséricorde de ton Seigneur est meilleure que ce qu’ils amassent ».

e) Le Ifrit de la liste

Nous arrivons ensuite à Kindia où j’eus la très agréable surprise de constater un changement flagrant depuis mon premier passage en 2010, 5 ans auparavant : des routes, des étages, un marché immense, de grandes mosquées… on se croirait dans un autre lieu. Les villes précédentes, je m’y suis rendu pour la première fois, et Conakry la capitale ne présentait aucun changement visible à mes yeux avec les coupures d’eau et d’électricité et les routes horribles qui nous faisaient perdre des heures à chaque déplacement. Mais à Kindia, moi et le capteur Abdallah qui refaisait le parcours avec moi, n’avions pas de mots pour exprimer notre admiration pour ce changement. Puis nous avons rencontré une autorité de la ville qui a exprimé sa joie de me rencontrer, qu’il connaissait mon groupe de roqya, et il défendait l’Islam de manière extraordinaire. En sortant de chez lui, j’ai dit au capteur : « Non, c’est incroyable. C’est la première fois que j’entends une autorité parler de l’Islam de la sorte, vraiment cette ville est bénie, il doit se passer quelque chose ». Nous avons alors fait le captage pour demander à Allah d’envoyer un djinn nous expliquer ce qui se passe et c’est le Ifrit de la liste qui est venu.

Lors de mon premier voyage en Guinée en 2010, nous avons fait une conférence dans la ville de Timbi Madina. C’était en plein air et environ 400 personnes étaient présentes à commencer par les responsables de la mairie et des imams. A la fin de la conférence, nous avons fait le captage pour tous les présents et un djinn vint et dit : « Je veux que tu me tues.

- Pourquoi ? dis-je.

- Tu as dit à ces gens de ne plus nous faire de sacrifices, de ne plus faire le dhikr de nos noms, de ne plus porter nos choses. Tu nous as tout enlevé ! Qu’est-ce qu’on va manger maintenant ? Donc tu n’as plus qu’à nous tuer !

- Aah, je comprends. Quelle est ta relation avec Iblis ?

- Moi, je ne l’ai jamais rencontré, mais il y a un Ifrit qui vient de temps en temps, qui nous dit qu’il est apparenté à Iblis et nous lui remettons la liste (un Ifrit et un métis de djinn et de chaytan, et les chayatines sont la descendance d’Iblis, donc le Ifrit est effectivement un descendant d’Iblis, mais je n’avais jamais entendu parler de la liste).

- Quelle liste ? La liste des gens que nous avons gagnés : ceux qui viennent nous consulter, qui font le dhikr de nos noms, qui portent nos choses etc.

- Ah d’accord. Et qu’est-ce qu’il fait avec cette liste ?

- Je ne sais pas.

- Ok, on va demander à Allah de le ramener, on va voir ça avec lui ». On a demandé à Allah et il est venu. Je lui dis : « Bonjour, il y a ton petit qui est là qui dit qu’ils travaillent et qu’ils te remettent la liste des gens qu’ils ont gagné ?

- C’est vrai.

- Et qu’est-ce que tu fais avec cette liste ?

- Je la remets à Iblis.

- Aah ! Et ensuite qu’est-ce qu’il se passe ?

- Ben, il nous félicite d’avoir bien travaillé (le Prophète (s) a raconté cela : que les chayatines se réunissent avec Iblis tous les soirs et font le compte-rendu de leur travail et celui qui a fait le plus grand mal reçoit la couronne et les honneurs, mais on ne savait pas que c’étaient des listes, mais de toute façon ce n’est pas des listes sur papier mais une énumération des gens et des péchés).

- Mais cette liste ça représente quoi ?

- Ce sont les gens qui sont sortis de l’Islam pour rentrer dans la religion d’Iblis (Allahou akbar ! Voyez-vous quand on parle du chirk, on parle des choses qui font sortir de l’Islam).

- Et ensuite qu’est-ce qui se passe ?

- Ensuite, on va tous aller au Paradis avec Iblis.

- Ah bon ?!

- Oui, c’est Iblis qui nous l’a dit.

- Ah bon ?!

- Même qu’Iblis nous a dit que c’est Allah qui lui a dit ! »

J’ai récité : « Satan est votre ennemi, prenez-le comme ennemi, car il appelle ses partisans à être parmi les gens de l’Enfer » (35/6).

Il dit : « Non, ce n’est pas possible !

- Qu’est-ce que tu as vu ?

- J’ai vu Iblis en Enfer, et il nous appelle à le rejoindre en Enfer ! »

J’ai lu le verset une deuxième fois et il fit la chahada. C’est ce même djinn qui est donc venu répondre à notre interrogation. Je lui dis : « Voilà, nous revenons dans cette ville après cinq ans et elle a complètement changé : les routes, les constructions, les sociétés… En plus cette autorité exceptionnelle ma cha Allah. On s’est dit que ce n’est pas normal, qu’il y a quelque chose qui se passe.

- Oui, bien sûr, on est là. Depuis qu’on s’est converti, on n’arrête pas le combat. Ici on a cassé toute la sorcellerie. Tous les vieux corrompus qui s’étaient imposés par la sorcellerie, on les a neutralisés. Il y en a qui sont morts et d’autres sont encore en place mais on les a bloqués et ils ne peuvent rien faire.

- Et celui qui est mort aujourd’hui (une personnalité publique était décédée ce matin-là), c’est vous ?

- Oui. C’est pour ça que les choses avancent. Tu ne vois pas que ce sont les jeunes qui prennent les rênes partout ?

- Effectivement nous avons remarqué (l’autorité dont je parlais était justement très jeune par rapport à son poste) ». Alhamdou lillah pour ces bonnes nouvelles : cela confirme la responsabilité du mystique dans le sous-développement, que les djinns des années après leurs conversions continuent à lutter pour la cause d’Allah, que ceux qui ont utilisé la sorcellerie payent le mal qu’ils ont fait, que la voie s’ouvre devant les personnes capables et intègres qui veulent aider le pays pour le plus grand bien du peuple ; louanges donc à Allah qui élève Ses serviteurs et rabaisse les alliés du Diable.

f) Bilan avec les djinns

Le dernier jour à N’zérékouré, nous sommes repassés à la radio et au lieu de l'exposé classique nous avons fait un bilan de notre séjour. Puis nous avons capté et au lieu de chercher un mécréant comme d’habitude, nous avons demandé à Allah de ramener le chef des musulmans convertis pour nous faire le bilan du point de vue des djinns. Il vint et dit que le combat était rude avec les mécréants et qu’il y avait beaucoup de morts des deux côtés. Alors nous avons demandé à Allah de ramener le chef des mécréants qui combattent les musulmans et il se mit à se lamenter : « Les musulmans sont trop forts, ils sont trop nombreux. On ne veut plus se battre, le Dieu des musulmans est plus fort que nos dieux. Les musulmans ont détruit tous nos fétiches. On veut juste la paix, qu’ils nous laissent tranquilles ». Je dis : « Mais pourquoi tu ne te convertis pas alors ? » Il dit : « Je ne peux pas, les sorciers retiennent ma famille en otage ». Je lus un verset pour les libérer et il se mit à crier : « Sobhan Allah ! Walhamdou lillah ! Wa la ilaha illa Allah ! Wallahou akbar ! Ma femme, ma fille ! Venez par ici ! Achhadou anna la ilaha illa Allah wa achhadou anna mouhammadan rasoul Allah ! Les sorciers je vais vous massacrer ! Je vais me venger de tout ce que vous nous avez fait ! » et il laisse s’exprimer toute sa colère et sa haine envers les sorciers.

g) La sorcellerie détruit la victime et l’auteur

Nous avons capté un djinn dans une mosquée et je lui dis : « Qui es-tu ?

- Je suis le djinn des coépouses, dit-il.

- Et que fais-tu avec les coépouses ?

- Celle qui veut que son mari s’occupe d’elle seulement.

- Ah, celle qui maraboute son mari pour qu’il donne tout pour elle et ne s’occupe plus des autres coépouses ?

- Oui, c’est ça.

- Et qu’est-ce que tu prends en échange chez cette femme qui a marabouté son mari ?

- Je prends ses enfants : ils ne vont jamais réussir et elle n’aura pas le bonheur de les voir réussir ». Sobhan Allah ! Elle a marabouté son mari pour l’avoir pour elle seule et en échange elle a perdu ce qui est plus précieux : ses propres enfants.

Dans une mosquée située à côté du marché, un djinn est venu dire qu’il est le gardien du marché. « Et tu fais quoi dans le marché ?

- Je m’occupe des sacrifices.

- C’est à toi que les gens donnent les sacrifices ?

- Oui. Et qu’est-ce que tu leur donnes ?

- Ceux qui donnent les sacrifices, je leur envoie les clients et ils gagnent beaucoup d’argent, et ceux qui ne font rien pour nous personne n’ira acheter chez eux.

- Mais ceux qui vous font les sacrifices et vous leur envoyez les clients et ils gagnent beaucoup d’argent, qu’est-ce que vous prenez en échange dans leur vie ?

- On prend leur santé de façon à gâter leur argent et aussi on débauche leurs filles car ce qu’ils ont de plus précieux est leur honneur ». Donc ceux qui font le culte des djinns obtiennent les clients et l’argent mais ne peuvent en profiter car l’argent se gâte dans les maladies et les problèmes et en plus les enfants nourris de cet argent deviennent mauvais, et ceux qui s’abstiennent de tout chirk et prient Allah uniquement se retrouvent sans argent mais au moins ils conservent la baraka – bénédiction – dans leur santé et leurs enfants. Voyez comment la sorcellerie et le chirk détruisent les auteurs encore plus que les victimes.

Nous avons capté dans une mosquée et j’ai demandé au premier djinn venu ce qu’il faisait.

- « Je suis envoyé par sa marâtre pour détruire sa vie, dit-il.

- Et qu’est-ce que tu prends dans sa vie à elle ?

- Ha ha ha (il rigola un bon coup) ! Je fais la même chose à son enfant ! » Et voilà, elle a fait la sorcellerie pour détruire l’enfant de sa coépouse et elle a détruit son enfant de sa propre main.

On traitait une fille dans une école. J’ai demandé au djinn ce qu’il faisait avec elle. Il dit : « Je suis envoyé pour détruire son père, mais comme il est protégé, je me suis contenté de la fille ». On l’a enlevé puis un autre est venu. « Et toi, qu’est-ce que tu fais avec elle ? » dis-je. Il dit : « Je suis chargé de protéger son père et ma récompense pour ce travail est de prendre la fille ! » Protection, mon œil !

h) Les djinns des féticheurs aux marabouts

Nous avons attrapé un djinn et je lui ai demandé quel était son travail. Il dit qu’auparavant il travaillait pour les sorciers et les féticheurs, mais ensuite il a changé et maintenant il travaille pour les marabouts. C’est plus intéressant pour lui car les sorciers et féticheurs sont déjà égarés donc il s’en va égarer les marabouts. « Et comment tu fais pour les égarer ? – Je leur donne les noms de chayatines – diables – et je leur dis que c’est les noms des anges. Ils mettent ça dans les bagues et gris-gris et ils donnent aux gens à dire ».

Nous eûmes plusieurs grands captages avec ces djinns. A la radio, quelqu’un nous appela pour dire qu’on lui a donné un dhikr à faire : « Fala-oune, baytoune, khala-oune etc. » et demandait si c’est du Coran. Je lui ai répondu que ce n’est même pas de l’arabe. En fait selon la prononciation, ça pourrait se rapprocher de mots arabes : chance, maison, toilette, etc. mais ça ne forme pas une phrase, sauf qu’il me semble que ça fait : la chance de la maison va aux toilettes. Nous avons capté en même temps à la radio et un grand méchant djinn nommé Fala-oune est venu et il nous a fallu nous battre avec lui pour le convertir. Quelques jours plus tard nous avons eu baytoune et plus tard encore khala-oune qui était le pire. J’en profite pour rappeler à nos lecteurs que les noms secrets pour obtenir des résultats n’existent pas en Islam, c’est toujours les noms des diables et c’est la mécréance que vous commettez en les invoquant. Deux fois dans cette campagne j’ai discuté avec des leaders religieux au discours impressionnant mais travaillant avec des djinns mécréants.

i) La maison brûlée dix fois

Un patient nous expliqua que sa fille tombait à la maison et chaque fois qu’elle tombait un feu surgissait et brûlait les biens de la maison. Cela s’est reproduit plus de 10 fois. En captant nous avons effectivement eu un djinn très puissant qui a fini par se convertir. Puis nous nous sommes rendus chez la famille et il nous fit le tour de la maison : le plafond était brûlé dans la moitié de la maison, il ne restait plus d’habits et presque plus de meubles. La maison était tristement vide. Puis il nous conduisit au jardin derrière la maison où étaient déposés les restes des meubles : lits, tables, chaises, fauteuils etc. détruits par les flammes. Vraiment c’était triste : travailler dur pour entretenir sa famille et se faire détruire par la sorcellerie ; regarder impuissant sa fille possédée et sa maison brûlée. Nous prions tous les jours pour la destruction des sorciers et de leurs clients.

j) Les djinns rigolent

Nous avons capté un djinn dans une mosquée et il se mit à rigoler sans arrêt. Je dis : « Mais qu’est-ce qui te fait rire ? – C’est les humains lança-t-il, et il continua à rire. Mais qu’est-ce qu’ils ont les humains ? – Ils viennent chercher notre aide et nous adorer alors que nous mangeons leurs restes et leurs excréments ! »

Lors de la conférence d’ouverture à Labé, nous avons capté un djinn très vieux qui s’est présenté comme étant responsable de tous les sacrifices dans la ville et la région. Nous avons discuté assez longuement et quand je lui ai parlé de devenir musulman, il dit : « Mais c’est les musulmans qui viennent chez nous ?! Comment je vais devenir musulman alors que c’est les musulmans qui nous adorent ? » Il était stupéfait. J’ai lu : « La religion chez Allah est l’Islam » et il dit : « Ah bon, d’accord – sans avoir accepté l’Islam. Mais quel sera mon travail si je deviens musulman ? » J’ai lu : « Combattez les alliés du Diable car la manigance du Diable est faible » et il s’écria : « Quoi ?! Mais c’est tous les musulmans ! Tu veux que je devienne musulman puis que je tue tous les musulmans ?! Mais il n’y aura plus de musulmans ! Ha ha ha (il partit dans un fou rire pendant de longues minutes) !! On va rester seuls sur terre, ha ha ha !! Il est fou, il veut vous tuer tous, ha ha ha !! C’est lui votre ennemi, il veut vous tuer, ha ha ha !! Mais partout ils font la sorcellerie : dans les marchés, dans les bureaux, dans les mosquées… ha ha ha !! » Je l’ai laissé se défouler et vider son sac puis je lui ai expliqué de combattre les auteurs des sorcelleries et pas les victimes et il s’est converti.

Conclusion

Voici donc le bilan de ces deux mois de campagne.

Qu’Allah récompense les frères guinéens ainsi que ceux et celles venus de côte d’Ivoire, Bénin, Niger et Ghana qui ont accepté ce sacrifice car tout ce travail dans les écoles et avec les autorités et pour combattre le chirk est gratuit, et nous avons mis un mois et demi pour pouvoir rembourser leurs frais de déplacement. Nous espérons que les autorités sauront l’importance de notre travail contre le chirk et les djinns mécréants pour que nous puissions le poursuivre et l’étendre à toutes les zones qui en ont besoin. Je prie Allah d’envoyer une solution pour éradiquer le chirk car ce qui fait le plus mal est tous ces gens, surtout les élèves et encore plus les enfants, portant bagues et gris-gris de protection qui ne sont autres que des idoles miniaturisées.

Qu’Allah nous accepte et nous utilise pour le bien de l’Islam et des musulmans.