BURKINA FASO (MAI 2017)

Louanges à Allah et prière et paix sur son Prophète.

UNE JOURNEE A YAKO

Il a fallu traverser 100 kms depuis Koudougou en trois heures de temps pour arriver à Yako à trois heures du matin. On nous avait conseillés de faire 200 kms de bonne route pour éviter ce mauvais chemin, mais la tentation de voir nous-mêmes était plus forte et c’était bon de capter pour tous ces villages un peu coupés du monde. La journée démarre avec la prière de soubh et le premier bayan ruqya suivi de captage puis visite de l’imam sunnite qui fut ravi de nous voir. Puis ce fut le tour du chef des Tidjanes qui était absent. Après une pause, nous reprenons les visites à 8h au chef de la province (entre le gouverneur et le préfet) mais ce fut le Secrétaire général qui nous reçut vu l’absence de son supérieur. Nous essayâmes de lui proposer le captage mais il préféra attendre son chef. Puis nous nous rendîmes au commissariat de police et le responsable fut vraiment heureux de nous recevoir sauf que le commissaire était absent. En partant nous fîmes le captage et quelle fut notre surprise quand les djinns vinrent dire qu’ils étaient déjà tous convertis depuis les visites la veille de notre équipe qui nous avait devancé pour préparer le terrain. Puis nous allâmes à la mairie et pendant que nous discutions la pluie commença à tomber. Partout où nous allions les gens disaient : vous êtes venus avec la pluie ; dans une zone semi-aride, la pluie un mois avant son heure est une excellente et exceptionnelle nouvelle, et depuis mon arrivée au Burkina il a plu partout où nous sommes allés : les djinns disent que les sorciers font les sorcelleries pour bloquer la pluie pour que les gens et notamment les agriculteurs fassent les sacrifices et les sorcelleries dans les champs, et comme nous avons détruit cela avec les captages, la pluie est tombée. Il continua de pleuvoir jusqu’à la tombée de la nuit, au début une forte averse puis une pluie douce et régulière. Les responsables de la mairie dirent qu’ils devaient se concerter avant de nous demander d’intervenir pour eux.

Puis ce fut au tour de la gendarmerie. L’accueil fut chaleureux et le chef était absent mais il insista au téléphone que nous l’attendions. Il nous signifia qu’ils étaient face à deux problèmes : des morts mystérieuses qui frappaient les membres d’une même famille et certains étaient accusés de provoquer cela par de la sorcellerie, et des gens qui devenaient subitement fous alors qu’ils étaient en parfaite santé physique et mentale et souvent des étudiants ou des intellectuels. Il appela tous les membres de la brigade pour assister au captage et le premier djinn expliqua qu’il travaillait avec des féticheurs pour tuer les gens et que c’était à la demande de certains membres de leurs familles, mais il y avait un autre groupe qui étaient avec des groupes de sorciers qui sacrifiaient chacun à tour de rôle un de leurs proches. Quand nous essayâmes de le convertir ce fut une belle bagarre devant les gendarmes qui se solda comme toujours par la grâce d’Allah par la conversion du djinn. Ensuite j’ai proposé au chef de brigade pour stopper ce phénomène d’envoyer deux gendarmes en civil chez ces féticheurs et de se faire passer pour des clients et leur demander de tuer un de leurs proches ; s’il accepte, ils l’embarquent immédiatement. Effectivement c’est une nouvelle idée que j’ai eue pour combattre les sorciers : aller les voir avec une caméra cachée et leur demander de faire du mal à quelqu’un puis publier ça sur le net pour que les autorités le ramassent ou que la population vienne faire sa justice. Le lendemain, nous avons eu la nouvelle que les gendarmes dès notre départ ont pu ouvrir des dossiers qu’ils ne pouvaient approcher auparavant, Allahou akbar !

Après les gendarmes, nous nous rendîmes chez le grand imam qui avait fait ses études à Médine et bien ancré dans le Malikisme ; il fut enchanté de la visite et avait déjà prévu trois prêches pour nous. Il nous informa que la population souffrait énormément de sorcellerie et que lui-même n’avait pas de solution et encourageait vraiment notre travail. Puis ce fut la conférence au lycée sur le thème : comment exceller dans les études, suivi de captage. Ce qui est formidable chez les burkinabés c’est que quel que soit le sujet traité, à la fin ils disent : est-ce qu’on peut avoir un captage ? l’occasion pour nous de nettoyer le quartier en plus des gens que nous aidons.

Ensuite une pause bien méritée, puis la conférence à la grande mosquée suivie de captage. C’est le djinn du marché avoisinant qui fut le premier à venir. Après avoir fait l’étalage des services qu’il propose et avoir minimisé les conditions de sacrifices qu’il pose, je lui ai posé la question qui fait mal : et qu’est-ce que tu prends en échange dans leur vie, et j’ai insisté jusqu’à ce qu’il dise : « On fait partie de leur famille, les filles vont se débaucher, les garçons ne pourront pas étudier, on couche avec leurs femmes et à tout moment on peut détruire leur argent pour qu’ils reviennent nous demander ». Puis à la question : quelle est sa relation avec Iblis ? Il dit : « Iblis met ses œufs dans le marché et nous sommes ses enfants ».

De là nous sommes allés à l’hôpital ; le directeur nous rencontra bien qu’étant très pris. Nous avons expliqué que nous étions enregistrés auprès du Ministère de la Santé comme tradithérapeutes et nous avions nos cartes professionnelles, et le Ministère nous a demandé de donner trois pathologies et 30 patients que nous avons traités pour chaque pathologie, ce que nous avons fait et le ministère effectue ses recherches sur ces informations pour ensuite nous donner l’agrément qui nous permettra à ce moment-là d’établir des partenariats avec les hôpitaux. Comme cette procédure est en cours, nous venons quand même le visiter pour l’informer et si des médecins acceptent volontairement notre coopération nous ferons avec, notamment le psychiatre chargé des fous. Le directeur fut d’accord et nous allâmes chez le psychiatre. Nous lui exposâmes notre travail et il fut très étonné et affirma n’avoir jamais connu ça. Nous lui proposâmes de capter pour ses patients et il accepta. Nous les réunîmes – une demi-douzaine d’internés – et le captage confirma qu’ils étaient tous victimes de sorcelleries. Nous lui expliquâmes la manière de faire le traitement pour qu’il sache que le captage ne peut pas suffire à les guérir et nous l’avons laissé méditer.

De nouveau conférence après maghrib et une cinquième après icha ? Là j’ai dit stop : je fais le captage et le traducteur qui connait mon discours par cœur s’en chargera directement. C’était dans un village en dehors de la ville au bord de la route principale et les gens se sont plaints qu’il y avait beaucoup d’accidents à ce niveau. Nous fîmes le captage et les djinns qui provoquaient les accidents étaient déjà convertis ; à partir de là il devint de plus en plus difficile de trouver des djinns qui affectaient la vie publique.

Nous avons ensuite procédé à une tournée de captage dans la ville et alentours : de nombreux sites hantés étaient déjà nettoyés par les captages antérieurs. Il y a un quartier musulman réputé pour la débauche ou presque toutes les filles prennent des grossesses, et le soir, elles s’assoient au bord de la route en attendant d’être draguées. Au captage, j’ai demandé aux djinns ce qui se passait ici et ils dirent : les femmes ont envoûté leurs maris pour les contrôler et donc les djinns ont pris leurs filles. Nous avons aussi trouvé des prostituées, toutes Nigérianes et jeunes, huit en tout : elles furent très intéressées et bien entendu, toutes avaient la sorcellerie et se sont reconnues dans les symptômes. Nous leur avons proposé le captage gratuit et trois sont venues se soigner le lendemain.

C’était la fin de cette journée, mais le lendemain nous traitâmes une école et une bonne centaine d’élèves criait avec nous : la ilaha illa Allah, Mouhammad rasoul Allah ! jusqu’à finir de convertir les djinns des 3 filles en crise. Nous sommes aussi allés à la prison, un frère motivé ayant réussi à nous obtenir une autorisation du juge, et le directeur fut très enthousiaste et réunit tous les prisonniers qui étaient hyper disciplinés pour un captage et une explication : tous avaient la sorcellerie, et nous leur avons expliqué comment préparer l’eau pour se laver tous. Puis le directeur demanda un captage pour toute son équipe. L’après-midi nous allâmes à un village à 37 kms célèbre pour ramener les morts : ceux qui veulent parler avec leurs défunts et leur poser diverses questions vont là-bas et suivent les instructions des féticheurs et le défunt se présente à eux comme il était de son vivant et ils discutent avec lui. Dans ce village de 17.000 âmes vivent à peu près 200 musulmans, soit 1,2%, et nous fûmes reçus par le petit groupe qui essayait de faire une mosquée. Après avoir capté pour la mosquée, ce fut au tour des djinns des féticheurs et là ce fut une belle bagarre devant les pauvres villageois qui n’osaient pas bouger le petit doigt ; mais à la fin les djinns se convertirent et ce fut le soulagement. Sauf que quelques minutes plus tard le capteur se mit à rire disant : « Vous pensez m’avoir converti ? Ha ha ha ! » Il s’ensuivit une petite bagarre puis il se convertit réellement. Un des responsables du village était avec nous et le djinn expliqua qu’il venait aux féticheurs sous la forme de leurs aïeux et c’est ce qu’ils croyaient adorer, et c’est le même qui se présente aux « clients » sous forme de leurs défunts pour causer avec eux.

Voilà, c’est le programme de nettoyage total que nous appliquons partout, et je fus très heureux à la ville de Kédougou où un responsable m’a dit que tous les problèmes dont ils s’étaient plaints l’année dernière et pour lesquels nous avons captés allaient beaucoup mieux, alhamdou lillah qui nous a permis de soulager les vies de tous ces gens. En cette journée bien remplie il fut émouvant de voir combien tous ces gens avaient besoin de roqya : les imams, les gendarmes, les écoles, l’hôpital, la prison, les prostituées et presque toute la population.

LE CAPTAGE EN 12 ETAPES

La douzaine d’écoles que nous avons faites au Burkina ainsi que les captages grand public ont relancé la procédure développée pour le captage des écoles, et voilà comment il faut procéder :

1- Lire Hurrimat pour tirer les djinns qui veulent du sang puisque le but des crises est de demander des sacrifices.

 2- Ensuite lire Fafataqnahouma pour tirer les djinns des environs car ils viennent profiter des crises, ce qui inclut les djinns des sorciers des environs.

3- Ensuite les djinns des crises, qui font crier les filles pour attirer leurs camarades de très loin avec le verset wakhacha’ati Taha 108.

4- Puis les djinns des ancêtres qui veillent à ce que la personne reste dans le chirk avec bara’atoun.

5- Puis on regarde toutes les sorcelleries, avec les filles, leurs familles car c’est souvent la sorcellerie faite à la famille ou aux parents qui les affecte, et chez les sorciers et on lit les 5 versets pour détruire les sorcelleries.

6- Maintenant on cherche les djinns amoureux et cachés dans leurs parties intimes avec wamin ayatihi.

7- Ensuite les espions et tous ceux qui ont été informés de notre travail, qui nous observent ou qui en parlent avec walahou ma sakana

8- Maintenant nous amenons les initiateurs à la sorcellerie ainsi que ceux qui sont collés dans leurs personnalités avec Fitrat.

9- Puis les patrons et collègues de tous ceux qui sont là avec inna fatahna laka fathan moubina.

10- Puis les dormeurs avec fasobhan Allahi.

11- Ensuite ceux qui se sont enfuis et cachés avec wa ‘indahou mafatihoul ghaybi, Anaam 59, le verset entier.

12- Enfin, nous allons tirer tous ceux qui restent dans le noir avec Allahou nourou ssamawati walardh.

Ça a évolué depuis le fichier de traitement des cries qui disait : d’abord demandez à Allah de ramener tous les djinns avec les filles et dans l’école et lisez : « hadhihi jahannamou » pour amener et convertir le plus vite possible afin de limiter les crises. Quand c’est fini, demandez à Allah de ramener les rouges en lisant : « fitrata Allah ». les rouges sont les djinns chargés de recruter et former les sorciers et sont particulièrement forts ; les enlever limitera in cha Allah le désordre. Puis demandez les djinns amoureux qui se cachent dans les sexes des filles et lisez : « wamariama bnata imrana ». Puis demandez les djinns confondus à leurs personnalités et lisez : « fitrat Allah ». Ensuite demandez les espions et ceux qui ont été informés et lisez « walahou ma sakana ». Ensuite les djinns dans leur maison, famille et chez tous les sorciers et lisez les 5 versets anti sorcellerie. Ensuite les djinns des ancêtres avec bara’atoun. Ensuite tous ceux qui sont cachés ou qui se sont enfuis et lisez « wa 3indahou mafatihoul ghaybi ». Enfin les djinns qui ont peur de se faire attraper et lisez « wa amanhoum min khawf ». Puis secouez pour avoir encore avec « idha zoulzilati ».

Ce qui est intéressant c’est que quand on a un grand captage à faire, avec beaucoup de monde ou pour une affaire importante, il est bon de faire ces étapes ou certaines. Vous allez vite remarquer que quand vous captez jusqu’à ce que les djinns disent qu’il n’y a plus rien, si vous dites : cherchons maintenant les djinns de leurs maisons, familles, travails et sorciers, vous en aurez encore, et quasiment à chaque nouvelle demande vous en aurez encore, donc en fonction des situations, cherchez à prendre le maximum de djinns.

L’ACCIDENT

Oui, j’ai fait un accident dans un de ces voyages de nuit car je préfère voyager la nuit pour ne pas perdre le temps du travail de la journée. En croisant un camion, je vois que sa remorque est devant moi, déportée sur sa droite ; je l’évite en me serrant à droite jusqu’à ce que je tombe sur le bas-côté : la pente est très raide et j’ai vraiment cru qu’on allait faire des tonneaux, mais on se retrouve 2,5 m plus bas en train de foncer dans les arbustes avec presque aucune visibilité jusqu’à ce que la voiture s’immobilise. Au bout de quelques instants pour se rendre compte que tout va bien, j’ai éteint le moteur et nous sommes sortis pour constater la situation. Un pneu crevé, un phare cassé, la voiture en état de marche mais la pente est trop raide pour remonter sur la route ; le camion que nous avions croisé venait de dépasser un camion en panne et pour cela il s’était retrouvé devant nous. Bref, après deux heures et beaucoup de monde venu nous dépanner on a pu changer le pneu et trouver un passage pour regagner la route et reprendre notre voyage.

Moralité de l’histoire : nous avons vu la mort de nos yeux, et à tout moment Allah peut mettre un stop à nos projets et nos calculs et nous prendre subitement. J’avoue avoir été étonné de mon calme car à tout moment je ne faisais qu’analyser la situation et gérer du mieux que je peux ; si on meurt, alhamdou lillah ; si la voiture est détruite, alhamdou lillah ; si on s’en sort sans rien, alhamdou lillah. Si on avait commis un péché ou une erreur qui avait conduit à cette situation, là on aurait craint la colère d’Allah, mais tant qu’on est dans le chemin d’Allah, tout ce qui arrive est bon par la grâce d’Allah.

Ceci m’amène à parler de mes 50 ans. Je remercie Allah d’avoir commencé la prière à l’âge de 15 ans ; après avoir mis 16 ans à apprendre le Coran, j’ai passé 19 ans à diriger les tarawih ; je pratique la roqya à plein temps depuis 20 ans : 10 avant le captage et 10 après ; je viens de sortir mon 21ème livre : le croyant fort ; j’ai pu reprendre l’impression de mes livres au Burkina après quelques années de rupture ; beaucoup de mes patients et patientes ainsi que mes élèves me voient comme leur papa et à vrai dire c’est une sensation agréable et ça me rappelle la parole d’un des sages de la daâwa en France, cheikh Adam, qui dit quand le travail des femmes commença en France : « Les femmes ont besoin de quelqu’un qui leur parle comme un père » ; depuis j’attends de vérifier la réalité de cette parole et je constate qu’effectivement c’est beaucoup plus commode de prêcher ou conseiller des femmes comme leur père. 

Après cette rétrospective, qu’en est-il de l’avenir ? A vrai dire, je ne vois plus aucun avenir ; je vois ma santé partir comme une vieille voiture qui a chaque fois un nouveau problème ; je ne vois que les derniers instants de ma vie et je me dépêche de faire le maximum avant le coup de sifflet final. Par la grâce d’Allah j’ai trouvé ce rythme de vie : 2 ou 3 mois en famille et le reste de l’année en campagnes, dans des conditions variables. Il y a tellement de pays qui m’attendent et de développement à apporter que je n’espère plus aller au bout de mes projets ; donc je me partage entre les urgences, les priorités et les investissements importants. Qu’Allah nous accepte et nous utilise pour le bien de Sa religion.

LES BLANCS

5 frères et 1 sœur d’Europe sont venus au Burkina, et je vous laisse lire leurs témoignages :
J : les gens sont motivés et veulent apprendre pas comme beaucoup d’autres pays où les gens veulent juste se faire soigner, ainsi c’était dans toutes les villes, ils veulent apprendre beaucoup et ils sont venus très nombreux pour se soigner. Deuxièmement, je n’ai jamais vu les crises des écoles, les filles tomber par dizaines, et la force du Coran pour les soigner. Ensuite, l’accueil que nous avons reçu auprès des autorités ; mairies, gendarmeries, prisons etc, lors que dans nos pays arabes nous ne sommes jamais reçus ; nous sommes allés partout, il nous manquait plus que la présidence. Nous avons fait les captages dans les montagnes, les rivières, les marchés, notamment le marché des sorciers où se vendent les peaux de serpents, de singe, de crocodile et toutes sortes de produits pour nuire aux gens ? j’ai demandé à un musulman qui a acheté une tête de lapin séchée ce qu’il voulait en faire et il dit que c’est un médicament. Nous avons capté pour le marché et les djinns étaient là depuis des siècles pour nuire aux gens. Nous avons un peu souffert de la chaleur, poussière et difficultés, mais le profit est largement mieux par la grâce d’Allah. Nous avons vu beaucoup d’amour chez les gens et leur grande joie de recevoir des blancs et des arabes et de les servir.
N : j’ai beaucoup apprécié, sauf pour la chaleur, j’ai aimé la rencontre avec les jeunes femmes dans la ruqya et j’ai gardé le contact avec elles, j’ai bien apprécié de capter pour les enjeux du pays, c’est une belle expérience. Je conseillerais à d’autres européennes de vivre cette belle expérience de richesse humaine. Comme j’ai un problème de santé avec la chaleur, je ne suis presque pas sortie pour connaître plus sur le pays.
M : Me concernant, al hamdoulillah ce séjour fut le deuxième en Afrique de l'Ouest mais il fut différent du premier.
Effectivement,j'ai trouvé ce passage au Burkina Faso beaucoup plus enrichissant.
Dans un premier temps, j'ai ressenti beaucoup plus de qualité humaine chez nos frères et sœurs Burkinabé avec beaucoup de sourires et beaucoup de bonjour au quotidien même de la part des personnes croisées dans la rue. Aussi, malgré un niveau de pauvreté élevé, nous ne voyons pas cette pauvreté dans les rues, quelques personnes parfois réclament sur le trottoir mais rarement et aucune personne qui insiste comme nous avons l'habitude de le voir dans certains pays d'Afrique du Nord. J'ai également constaté que la population féminine est très active : dans chaque rue, aux passages frontière, à l'aéroport, dans les commerces,... nous voyons plus de femmes que d'hommes travailler. Les femmes sont très dynamiques et investis dans la société. Beaucoup d'entre elles sont très courageuses, elles partent très tôt le matin pour rentrer tard le soir et avec leurs petits bébés sur le dos.
Un aspect négatif : de très très fortes chaleurs qui frôlent l'insupportable.
Concernant le prêche, al hamdoulillah il m'a été permis de prêcher le discours de la roqya et d'autres sujets (joumou3a compris) et j'ai profité car les frères et sœurs sont très demandeurs et contents que nous venions de loin pour leur prêcher la religion. J'invite toutes les personnes ayant le souci de transmettre le message de se rendre en Afrique afin de prêcher, ils y trouveront des gens à l'écoute et envieux d'en découvrir davantage.
Concernant la roqya, j'ai été très content de voir tous nos élèves des pays voisins parcourir ces longues distances pour pouvoir participer à cette campagne. En plus des belles rencontres avec les responsables de ces pays et la consolidation des liens  j'ai pu constaté chez eux un très fort engouement et une grande détermination à soigner les gens et surtout à combattre le chirk qui fait des ravages comme dans beaucoup de pays tellement il est omniprésent.

Un phénomène pour lequel je n'avais pas encore assisté, le captage en public lors des conférences et des dizaines de personnes qui font les crises en même temps. Cela m'a profondément marqué, car n'importe où nous allions, dès que nous commencions à capter, il y avait toujours un minimum de personnes qui réagit et cela montre à quel point les djinns sont présents dans la société et à quel point la sorcellerie et les djinns interviennent de manière néfaste dans la société.

Quand nous captons et que les crises commencent, s'ensuit un long combat avec les djinns jusqu'à ce que tous se convertissent et cela peut durer quelques heures, cette lutte avec les djinns fut une grande augmentation de la foi et un grand effort.

LES EXAMENS

Enfin, nous avons mis en place les examens pour obtenir les diplômes de ruqya. Nous invitons tous les raqis listés sur le site à contacter le frère Haroun Kouakou pour s’informer de la procédure et faire le nécessaire pour obtenir leur diplôme. Nous avons été forcés à avancer car en Côte d’Ivoire de plus en plus de frères prennent la carte du Ministère de la Santé en notre nom et on ne peut pas continuer à dire oralement : ce frère est un raqi de notre groupe ; cela doit se traduire par des examens et un diplôme, donc seuls ceux qui auront le diplôme pourront obtenir la carte professionnelle au Ministère de la Santé. Au Burkina, ce que nous craignons est effectivement arrivé : des raqis ayant suivi un peu la formation avec nous se sont mis à soigner les gens et faire des choses qui ont provoqué la colère des patients, des médias et des savants sunnites qui ont réagi en condamnant la ruqya. Donc nous allons exiger le diplôme pour tout nouveau centre ou personne qui se lance à soigner les gens. Pour tous les raqis sur le site, nous n’en sommes pas à enlever ceux qui n’ont pas de diplôme mais cela viendra certainement un jour.